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Dans le cadre de la présidence danoise du Conseil de l’Union Européenne au premier semestre 2012,
Gares & Connexions et la « Maison de l’Europe à Nantes » vous invitent au voyage.
Ici, la plasticienne Nathalie Kopp propose une immersion dans un paysage où la splendeur de la nature s’accorde avec la vie simple des hommes.
Les mots de NATHALIE KOPP suggèrent l’émotion de la rencontre avec une région hors du commun : « Ce voyage est avant tout une première rencontre avec une terre qui ne laisse pas indifférent. C’est aussi l’aboutissement d’un rêve. Pourquoi les terres polaires ? Le Groënland ? C’est un peu comme une sensation, un désir de blanc, de ciel, d’espace, d’horizon, une envie comme une évidence. J’ai choisi de découvrir la région d’Angmassalik, pour ses fjords, ses icebergs et cette vie encore un peu authentique, où la nature rythme la vie, faite de silence, de solitude et de froid. Le Groënland est un paysage de roches, d’eau, et de glace. L’horizon ne s’embrasse pas d’un regard, le corps entier s’immerge et doit balayer tout le paysage. Pour voir au loin il faut plisser les yeux, s’imprégner. La place des hommes est fragile dans ce décor sans limite. Leurs maisons précaires, cabanes de bois délavées, érigées sur quelques pieux, ne font même pas corps avec la roche, elles regardent l’horizon comme s’il fallait tourner le dos à la rudesse de la montagne. Le ciel et les nuages se fondent dans l’océan sur le Fjord Sermilik, une ligne de glaces brise l’horizon. Un craquement d’iceberg, le hurlement des chiens à l’heure du repas, le moteur au loin d’un pêcheur, ivre de lumière, qui rentre d’une journée en mer, participent à l’ambiance des lieux. Les icebergs dérivent sur l’Arctique, comme de véritables sculptures de glace, leur lente progression modifie sans cesse la surface de l’océan, et nous invite à contempler et capturer chaque image de ce mouvement à peine perceptible. Dans la baie de Kulusuk le cimetière s’étire à flanc de colline, jusqu’à la glace qui envahit la baie. Je m’interroge sur la vie à Tinetiqilaaq, village de 150 habitants qui se reflète dans le Fjord Sermilik,face à l’Inlandsis, dans un silence étonnant, comme si le temps s’était arrêté.
Mais ce paysage si fantastique n’est pas toujours bienveillant, le pack arctique s’est bloqué ce matin-là dans la baie, les bateaux se faufilent entre les glaces flottantes, les craquements de la coque nous impressionnent, le paysage nous envahit. Un jeune garçon inquiet guide son père pour franchir à temps le pack de glace. Il doit prendre l’avion à Kulusuk, pour une année de cours au Danemark.
J’ai découvert un tout petit morceau de cette terre du Groënland, avec une réelle envie d’y retourner, plus longtemps, plus proche de la vie, pour peindre et partager le temps avec ses habitants. »
Travail réalisé en collaboration avec Dany Cartron – plasticien scénographe – http://danycartron.com/
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Le Groënland est un paysage de roches, d’eau, et de glace. L’horizon ne s’embrasse pas d’un regard, le corps entier s’immerge et doit balayer tout le paysage. Pour voir au loin il faut plisser les yeux, s’imprégner. La place des hommes est fragile dans ce décor sans limite. Leurs maisons précaires, cabanes de bois délavées, érigées sur quelques pieux, ne font même pas corps avec la roche, elles regardent l’horizon comme s’il fallait tourner le dos à la rudesse de la montagne.
Le ciel et les nuages se fondent dans le paysage, comme dans la baie de Kulusuk, ou de nombreuses croix, face à l’océan, parsèment les flancs de la montagne. Un craquement d’iceberg, le hurlement des chiens à l’heure du repas, le moteur au loin d’un pêcheur, ivre de lumière, qui rentre d’une journée en mer, participent à l’ambiance des lieux. Dans le village, au bord du fjord, les hommes scrutent les kayakistes, amusés par leurs préparatifs. En été, les herbes qui s’installent dans tous les creux de rochers
sont parsemées de linaigrettes.
A la tombée du soleil, tard dans la soirée, Stéphane, seul face à l’océan, jette sa ligne. Les couleurs du ciel se déclinent jusqu’au bleu sombre de la nuit. J’aime cette nuit bleue.
A marée basse, des petits icebergs sont légèrement déposés sur le sable. L’odeur d’iode et de coquillages semble surréaliste au milieu du chant des gouttes de la fonte de ces étranges boules de glace.
A Tasiilaaq, les toits de la ville aux maisons colorées font écho aux montagnes sombres qui déchirent le ciel. Le Johanna Kristina est dans la baie, et tout s’agite autour pour décharger les containers de leur
bric-à-brac.
Mais ce paysage si fantastique n’est pas toujours bienveillant, le pack arctique s’est bloqué ce matin là dans la baie, les bateaux se faufilent entre les glaces flottantes, les craquements de la coque nous impressionnent, le paysage nous envahit. Un jeune garçon inquiet guide son père pour franchir à temps le pack de glace. Il doit prendre l’avion à Kulusuk, pour une année de cours au Danemark.
Travail réalisé en collaboration avec Dany Cartron – plasticien scénographe – http://danycartron.com/
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Dans le cadre de la manifestation Regards sur … organisée par la Maison des Citoyens à Nantes, avec des artistes, et des associations.
Je participe avec mes élèves à l’évènement tous les deux ans, et nous proposons une exposition de peintures. Je les fais travailler sur un projet homogène afin que le public ressente la dimension collective de notre atelier. Formats, sujets, techniques … des contraintes qui fabriquent un ensemble mais ou chacun trouve son expression … Je participe aussi à l’exposition avec une ou deux toiles .
D’après les photos de Thomas Porte.
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Capturer une expression, un regard, et tenter de retranscrire cet instant dans une peinture …
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